Ségur de la santé : ce qu’il faut retenir

Ségur de la santé : ce qu’il faut retenir

Le 13 juillet 2020, les « Accords du Ségur de la santé » ont été conclus entre le Gouvernement et les organisations syndicales du secteur médical et paramédical. L’objectif affiché est de revaloriser ce secteur, fortement impacté durant la crise sanitaire. Que prévoient ces accords ?

Ségur de la santé : pour la fonction publique hospitalière

Grâce à une enveloppe de 7,6 milliards d’euros/an, les accords de Ségur entendent :

  • revaloriser les métiers du service public de santé ;
  • poser les bases d’une véritable politique de gestion de carrière et des compétences ;
  • donner plus de marge de manœuvre aux professionnels et aux établissements pour améliorer le quotidien de tous et accélérer les transformations ;
  • octroyer des financements supplémentaires pour renforcer l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie).

Concrètement, ces accords se traduisent par :

  • 183 € nets par mois supplémentaires pour tous les professionnels non médicaux au sein des établissements de santé et EHPAD, publics et privés non lucratifs (+160 € nets/mois pour le secteur privé lucratif) ;
  • 35 € nets par mois en moyenne de rémunération supplémentaire pour les personnels au contact des patients : aides-soignants, corps infirmiers, filières rééducation et médicotechnique grâce à la revalorisation de leurs grilles de rémunération ;
  • une prime d’engagement collectif portée à 100 € nets par mois pour renforcer les projets d’équipe d’amélioration de la qualité des soins et valoriser l’engagement collectif ;
  • une amélioration des organisations du temps de travail par davantage de marges de manœuvre aux acteurs de terrain et de financements dédiés pour développer des accords locaux et des projets pilotes et mieux rémunérer les heures supplémentaires ;
  • 15 000 recrutements pour soutenir l’emploi hospitalier, pourvoir les emplois vacants et mieux assurer les besoins en recrutement et les remplacements.

Ségur de la santé : pour les praticiens hospitaliers de l’hôpital public

Grâce à une enveloppe de 450 M€/an, les accords de Ségur visent à :

  • supprimer les 3 premiers échelons en début de carrière et créer 3 échelons en fin de carrière des médecins pour conserver les talents à l’hôpital public,
  • revaloriser l’indemnité de service public exclusif à 1 010 € bruts par mois pour tous les médecins qui ont fait le choix de l’hôpital public,
  • permettre aux médecins d’exercer aussi bien à l’hôpital qu’en ville pour diversifier les modes d’exercice ;
  • développer et accompagner les parcours professionnels avec la mise en place d’entretiens professionnels et la reconnaissance des activités non cliniques comme la recherche ;
  • simplifier l’accès à la formation et au développement professionnel continu.

Ségur de la santé : pour les internes et les étudiants des filières médicales et paramédicales

Grâce à une enveloppe de 200 M€/an, les accords de Ségur entendent :

  • revaloriser les indemnités des internes et des étudiants en santé ;
  • diversifier la formation en favorisant les stages en médecine de ville ;
  • mieux intégrer les internes et les étudiants dans les politiques de qualité de vie au travail.

Pour les 30 000 internes, cela se traduit par :

  • une revalorisation des émoluments de base de + 5 % à +10 % ;
  • une revalorisation de + 25 % des gardes.

Pour les 34 000 étudiants des filières médicales, cela se traduit par :

  • une revalorisation des émoluments de base (+130 € en 4ème année, + 69 € en 5ème année, + 109 € en 6ème année) ;
  • la création d’une indemnité forfaitaire d’hébergement de 150 € pour les stages en zone sous-dense.

Pour les 106 000 étudiants paramédicaux, cela se traduit par une revalorisation de 20 % des indemnités de stage de 4 formations paramédicales (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, manipulateurs d’électroradiologie médicale et ergothérapeutes).

Source : Communiqué du Ministère de la Santé du 20 juillet 2020

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